Une relation qui commence ~ Maeya & Plagio [Terminé]

Plagio galopait agilement sur la plage. Ses pattes creusaient dans le sable qui lui rapait désagréablement les cousinets. Si il s'était écouté, il se serait couché & roulé dans le sable encore chaud de la journée, car la nuit commençait à tomber, & le ciel s'assombrissait rapidemment. Heureusement que les étoiles étaient là pour différencier les jours des nuits, sinon, la grande Lune qui surplombait la vaste étendue d'eau nous ferait croire que les journées n'existaient pas. Mais Plagio n'était pas là pour se faire un bon p'tit jogging pour se faire une remise en forme, non, il était là parce qu'une louve solitaire qui s'était, en quelque sorte, enfuit de ses terres pour échapper à une louve du feu. IL ne comprenait d'ailleurs toujours pas pourqui elle avait régit de cette manière mais ce qui contait pour le moment c'était de la retrouver. IL avait suivit son odeur & son flair l'avait mené jusqu'ici. Il devait absolument la retrouver. Puis, une idée horrible traversa son esprit. Il grimaça. Ellle ne pouvait pas être morte, il aurait sentit l'odeur du sang. Plagio ne put supporter cette idée & la chassa de sa tête avec un secouement. Soudain, un reflet argenté attira son attention, il ralentit l'allure & fixa ses yeux jaunes sur cette tache. Il ne voyait pas très bien car la distance était trop longue, mais en s'approchant, il reconnut le corps fin de la louve.Il s'en approcha.

« Maeya? » Demanda-t-il d'une voix calme.

Il voulait être sûr qu'il ne se trompe pas, même si la silhouette de la louve ressemblant exactement à celle qu'il avait regardé quelque heures plutôt. Au fond de lui, il savait très bien que c'était elle, mais pourquoi faire une gaffe? IL attendit patiemment la réponse, demeurant debout devant la louve blanche.

Plagio ne s'était pas trompé, c'était bien Maeya. Elle se tourna vers lui, la surprise pouvait se lire sur son visage angélique. Plagio écoutait avec une lueur d'amusement dans le regard les paroles de la louve. Plagio ne lui en voulait absolument pas, elle n'avait d'ailleurs pas à se justifier, c'est vrai aussi que lui aussi n'avait pas été très envouté par la proposition de la bêta. Il faut dire qu'après la démonstration qu'elle leur avait fait regarder, ce n'était pas très tentant! Plagio sourit avec tendresse à Maeya.

« Je t'ai suivis, mais parce que je voulais m'assurer que tu allais bien. » Répondit-t-il.

Il ne savait pas comment elle allait réagir, mais il espérait qu'elle ne le prenne pas mal, il s'en voudrait si il l'effrayait. Il baissa les yeux sur ses pattes, contemplant les grains de sable qui s'étaient accrochés à ses poils blancs. Puis, il les posa sur les beaux yeux de Maeya.

« M'en veux-tu? » Demanda-t-il alors.

Il préférait en être sûr, il n'aimerait pas que sa première connaissance pendant presque deux mois ne lui parle plus & le laisse tomber, il ne voulait pas ça. Il s'ennuyait terriblement tout seul, pour une fois qu'il avait quelqu'un avec qui il pouvait parler!

Le silence tomba. Plagio avait peur de la réaction de la solitaire. C'est vrai que suivre une louve qui s'était évadée dans le seul but de les abandonner... Non! Elle ne les avaient pas abandonnés, elle ne voulait simplement pas allez sur les terres du feu, déjà qu'elle était venu sur les terres du bleuté. Plagio contemplait les beaux yeux ambrés de Maeya. Elle devait être perdue dans ses pensées, car il avait l'impression qu'elle ne le voyait plus. Puis, elle commença à... Parler, avec une voix douce. Plagio avait dressé les oreilles pour mieux entendre cette voix angélique. Quand elle eu terminé, elle paraissait gêné. Elle n'était pas la seule, elle avait légèrement complimenté Plagio, & il ne pouvait en être plus ravie... Mais, il était comme même gêné.

Que devait-il dire? Il n'en savait rien, il essayait de trouver quelque chose d'intelligent, ou de gentil à dire, mais rien ne lui venait à l'esprit. Il ne pouvait pas la remercier, après ce qu'elle lui avait révélé, il n'allait pas non plus lui demander de le tutoyer, quel gentleman ferait-il! Alors, que devait-il dire, encore mieux, faire! Pour la première fois de sa longue existence, Plagio n'avait rien à dire. Il était étonné de lui même, après tant d'années, toute la sagesse qu'il avait put récolté, il ne trouvait rien pour réconforter la belle louve.

Les deux loups restèrent là. Ils se regardaient. Tous deux avaient le regard remplit de questions. Plagio n'avait toujours pas trouvé quoi dire. Mais au final, des fois, les mots de suffisent pas. Des fois, il suffit d'un simple frottement, d'un simple regard... Soudain, la voix mélodieuse de la louve blanche rompit brutalement le silence, si bien que Plagio ne put s'empêcher de sursauter. Il écouta se que Maeya avait à dire. Un sourire amusé se dessina sur ses babines.

« Vous n'avez nullement besoin de me forcer, cela serait pour moi un plaisir de partager une conversation avec vous! Nous sommes dans la même situation, après tout. » Confessa le Médecin.

Plagio trouvait que la solitaire avait des idées étranges, pourquoi voudrait-il partir alors qu'enfin un loup se présentait. Un loup qui en plus, partageait le même besoin que lui. & qui plus est, était une louve qui avait l'air fort bien intéressante. Il avait envie de mieux la connaître, ses passes-temps, sa couleur préféré, il aurait aimé partager son savoir avec elle, pour l'aider si elle se trouvait dans des situations difficiles, vu qu'elle était une solitaire, & qu'elle n'avait apparemment pas de compagnon. Plagio en était étonné d'ailleurs, comment une louve aussi douce & belle pouvait vivre seule?! Il trouvait cela fou, mais elle respectait les choix de Maeya.

« Si nous recommencions tout à zéro & que nous fassions une connaissance plus adaptée à notre situation, qu'en dîtes-vous? » Demanda-t-il sereinement.

Plagio sourit amicalement à Maeya. Il était soulagé qu'elle soit d'accord avec sa suggestion. Le loup ne se demanda pas se qu'il aurait fait si elle avait répondue qu'elle devait partir & qu'elle avait filé comme aux Chutes. Plagio n'aimait pas revenir en arrière, penser à ce qu'il aurait fait si ça n'avait pas été là, & si ça n'avait pas été sur son chemin. Il préférait largement profiter de l'instant présent, & là, il souhaitait plus que tout en profiter. Après tout ce temps à parler à son reflet, il devait libéré ses mots. Des mots qui avaient besoin d'être écoutés. Il en avait tellement! Il devait les trier dans sa tête pour ne pas assaillir la Solitaire de question sans queue ni tête! Heureusement que Plagio est un loup calme, sinon, il aurait déjà explosé. Mais Plagio avait toujours la situation en patte, & il ne comptait pas la lâcher

« Vous avez un très beau nom. Il a des intonations douces & chantantes! » Complimenta Plagio.

Le Bleuté était sincère. Il trouvait réellement ce nom charmant. D'ailleurs, il trouvait qu'il correspondait avec sa propriétaire!

« Cela dit, je m'appelle Plagio. » Répondit-il après lui avoir sourit. « Permettez-vous que nous nous Tutoyons? » Questionna-t-il après un temps d'arrêt.

Plagio continuait de fixer le ciel. Ses yeux pétillaient devant la beauté de ce paysage. Il n'avait pas eu beaucoup d'occasion de se rendre sur cette plage, mais quand il s'y trouvait, il n'était pas déçue. La plus part du temps, il longeait la mer, gardant les pattes au chaud sur le sable. Il aimait le contraste des astres. Tu pouvais décider de ta journée. Soit, tu te tournais à gauche, & tu jouais & te baignais avec joie & dynamisme, soit tu te tournais vers le droit pour te coucher dans les sable & faire des veux quand les étoiles filantes passant, mais cette activité finit souvent dans les bras de Morphée. Il se tourna vers la Solitaire & plongea ses yeux Soleils dans ceux Ambres.

« Laisse toi guider par ton coeur. » Confessa-t-il.

Plagio avait toujours suivit ce conseil, & sa Vie avait toujours bien tournée. n parlant avec son Coeur, il ne cachait pas sa vrai personnalité & ne se faisait pas non plus de faux amis. Il espérait en tout cas, aider Maeya dans sa première conversation. Même si le Bleuté était légèrement étonné qu'elle n'ai parlé à personne d'autre que lui jusqu'à Aujourd'hui. En même temps, il était très heureux qu'elle reste avec lui & qu'elle lui donne un peu de sa confiance. De toute manière, Plagio ne contait pas lui faire de mal.

Plagio vit les sourcils de Maeya se plisser. Elle devait sûrement méditer ce qu'il venait de lui conseiller. Il savait qu'elle n'était pas obligée de le suivre, mais il pensait que c'était la meilleur solution, sinon, on ne peut pas trouver d'apaisement. Il soupira quand la voix de Maeya vint se répandre dans la quiétude de la plage. Plagio avait des difficultés à parler de son passé. Mais bon, il ne voulait pas mentir, & en parler le libèrerait sûrement d'un lourd poid. La question était : Que penserait Maeya de lui quand il l'aura conté? Elle le prendrait assurément pour un monstre. Le Bleuté sentit son coeur se serrer... Que devait-il faire? Il allait d'abord répondre à ses questions, puis il passerait aux choses 'sérieuses' plus tard.

« J'aurais aimé te dire que la Vie en clan est formidable, que nous communiquons tous avec joie & que nous nous comprenons tous. Que les lois de l'amour & de l'amitié n'ont pas de limites, mais je ne peux pas, car souvent, les trahisons enveloppe ce sentiment. Mais je ne peux pas te mentir. » Cita Plagio.

Ses yeux jaunes brillèrent, pas parce qu'il se rappelait de bons souvenirs, mais de mauvais... Il ne pourrait jamais oublier ce jour où il a souillé son corps, son âme... Ce jour restera à jamais gravé dans sa tête, & rien ne pourra le faire disparaitre. Il prit une grande inspiration & se lança, tant pis si Maeya s'enfuyait, il espérait simplement qu'elle ne le ferait pas.

« & puis, quand je suis née, mes deux frères expulsait toujours ma soeur, elle était... Désespérée, horrifiée, plutôt, elle admirait mes frères, leur bravoure & leur force -pour ma part, je ne pouvais voir que leur égoïsme. Je dut donc m'occuper d'elle, mais je n'ai jamais réussi à lui rendre le sourire, je ne peux donc pas te dire comment ca fait de jouer... Je n'ai jamais connu cette vie, trop de gens souffre, & j'ai choisi de les sauver. Un métier dur, mais qui en vaut la peine. » Avoua-t-il.

Il n'était pas encore rendu à son histoire, & pourtant, il avait l'impression que son corps le brulait là où les larmes l'avaient mouillé. Il se reppelait une petite loupiotte au fond d'une grotte, dans le noir. Des sanglots se percutant en masse contre les parois... Il se rappelait une petite boule de poil tremblotante... Ses yeux s'humidifièrent.

« & puis, on ne peut pas toujours conter sur son clan. J'ai connu autrefois un loup. Il ne faisait pas partit de l'Eau & pourtant, nous sommes vite devenu meilleur amis jusqu'à ce qu'une louve prétentieuse arrive sur notre terrain de jeu. Elle n'a pas apprécié le fait que je fréquentais un Métal &... Elle... L'a Tué... Mais ce n'est pas le pire... Tu vas me prendre pour un... monstre... » Confessa Plagio.

Il ne put retenir sa tristesse & une larme coula lentement sur sa joue, laissant derrière elle une trainée foncée...

{.Mon rp est fini, je te conterais la fin dans le prochain, sinon, tu vas tout connaître d'une seule traite.}

Amis. Quel si beau mot. Si doux. Un mot qui peut comble un manque ou en créer un. Plagio, lui n'arrivait pas à refermer une plaie ouverte par ce simple mot. Comme si les contours des lettres avaient cisaillés sont âmes & chaque fois qu'il le retournait dans sa tête, le sang coulait. & à flot. Il avait mal, si mal... Il se demandait souvent pourquoi il n'avait pas utilisé ses techniques de médecine pour -au moins essayer- de le mettre dans un meilleur état. Au moins, il sut qu'il pouvait être lui même avec Maeya - comme il le faisait avec tant d'autre. Mais, il sentait que ce n'était pas pareil avec elle, il avait l'impression qu'elle le comprendrait, qu'elle aussi avait traversé de rudes épreuves, ne pouvant ainsi se moquer de lui. Alors, il laissa les larmes rouler. Puis tomber. Tomber puis disparaître, ne laissant derière elle qu'un léger creux dans le sable désormais froid. Il ne voyait rien, à part du noir & une boule blanche. Mais il sentait la présence de Maeya près de lui, il entendait son souffle. Ou serait-ce les battements de son propre coeur?

« Merci. » Murmura-t-il doucement.

Merci pour tout, pour être là, pour lui avoir prêté attention. Puis, lentement, il baissa les paupières, faisait défiler des images heureuses. Des images qu'il ne pourrait jamais oublier, qu'il ne pourrait jamais laisse partir parce qu'il ne le voulait pas. Ses souvenirs sont les seuls choses qui lui reste. & qui ne changeront jamais.

Plagio laissa vagabonder ses pensées, là où il avait refusé de retourner. Pendant tout ce temps, il n'avait pas revu ces images. Pourtant si douces & joyeuses, comment avait-il put se faire autant de mal? Comment avait-il put songer à oublier? Peut-être à cause de la douleur, mais il ne ressentait pas qu'elle, autre chose. Serait-ce du soulagement? Oui. Le Bleuté était simplement soulagé que ses souvenirs n'avaient pas sombrés, il était heureux de retrouver ce visage qui lui avait tant manqué. Plagio se détendit, laissant aller librement ses sentiments. Ses larmes coulaient à présent pour exprimer sa joie, & non sa tristesse. Soudain, la voix mélodieuse de Maeya rompit la quiétude. Etait-ce vraiment se que pensait la louve? C'est vrai, aucun loup n'est parfait, tout le monde fait des erreurs, commait des actes regretés. Mais les siens faisait-il vraiment de lui un monstre? Non, il avait sauvé des vies, ou du moins essayé. & puis de toute manière, elle aurait put tuer d'autre loup après, il avait peut-être réussit à éviter la mort de nombreux loup. Il offrait son aide sans qu'elle soit demandée, offrait ses services, sa confiance... Tous ces gestes remplit d'amour & de bonté le rendait-il aussi angélique que le prétendait la louve blanche? Plagio se rendit compte que Maeya lui avait révélé une partie de sa vie. & dire qu'elle avait faillit mourir, il comprenait maintenant pourquoi elle était si rétissante... Pourquoi elle avait préféré partir plutôt que de courir le risque de revivre cette horrible expérience. Il ouvrit ses yeux enfin degagés de ses larmes pour regarder l'horizon.

« Tu sais, quand j'ai vu Russian Blood mourir sous mes yeux, je n'ai rien put faire. C'est fou... Les émotions prennent le dessus de la sagesse & tu fais n'importe quoi. Tu ne contrôle plus rien... Impossible de reprendre les rênes, j'ai pourtant essayé d'allez vers lui, de le soigner, de faire quelque chose, mais mon corps refusait de m’obéir, au lieu d'aller guérir l'être auquel je tenais le plus au monde, il a préféré poursuivre celui que je haïssais. Tout es allez si vite. Je me suis approché & je l'ai simplement fait tomber... & après plus rien. Lourille était là, morte par ma faute... J'avais tué une louve, de mon propre clan. & puis, quand j'ai vu mon reflet dans ses yeux restés ouverts, j'ai vu quelqu'un d'autre. Ce n'était pas moi, je n'ai pas cette air aussi cruel, je n'ai pas ce regard sadique, je n'avais rien de lui, c'est ce moment que j'ai compris ce que j'avais, mais le temps que je retourne sur les lieux, Russian était... Mort... » Dit-il.

Plagio venait de révéler pour al première fois dans sa Vie son passé. Il avait toujours essayer d'étouffer cette question en changeant de sujet, avec naturel bien sûr. Seul ses yeux pouvaient le trahir, à chaque fois qu'il faisait une diversion pour détourner l'attention, il se sentait mal. Il avait l'impression que son corps était compressée & que son âme voulait le quitter pour un être plus franc. A ce moment là, elle était apaisée. Apaisée d'avoir tout confié, que sa souffrance soit libérée, tout ce qu'il espérait, c'est que Maeya ne prenne pas la fuite comme cette après-midi. IL osait à peine la regarder de peur qu'il voit une louve effrayée par sa seule faute. Puis, elle commença à parler, sa voix est cassante au début mais devient de plus en plus confiante au fils des mot. IL écoutait attentivement, ne voulant pas perdre une miette de sa pensée. Elle pensait donc que tout être aurait réagit de la même façon que lui. IL n'en était pas certain, puisque lui même aurait voulu faire autrement. Comme quoi, on n'est jamais réellement maître de soit. Plagio se demanda si c'était sa partie sombre qui avait prit le dessus, après toutes ses années ou il l'avait refoulée, toutes ses années ou elle avait été oubliée, elle avait sûrement eut envie de se faire entendre. & au moins, sa force obscure, elle avait beaucoup de courage, & pas seulement pour avoir tué une louve, mais pour avoir osé faire ça sous les yeux impuissants de Plagio. C'est à cette instant qu'il se décida à regarder Maeya. Il ne vit rien de ce qu'il aurait pensé voir, juste une louve blanche éclairée par la luminosité de la Lune. Elle était belle ainsi.

« Bien sûr que tu en as le courage, Maeya, pas le même, mais tu en as. »

& il lui sourit, avec gentillesse, ses yeux exprimait la gratitude & la réconfort. IL ne voulait en aucun cas faire de mal à cette louve, il l’appréciait sincèrement.

Plagio vit un magnifique sourire se dessiner sur al visage fin & doux de Maeya. Il était mince, certes, mais il réveilla en lui, une étincelle, aussi infime qu'elle soit. Il aimait bien quand les traits de Maeya étaient heureux, voir que ses yeux pétillaient, ça la rendait encore plus belle qu'elle l'était à l'origine. Elle se rapprocha de lui pour lui glisser à l'oreille qu'elle n'y croyait pas. Quelle réponse décevante, pourquoi s'obstinait-elle à croire qu'elle n'en avait pas? Tout les loups en ont, sous une forme différentes, certes, & elle ne faisait pas exception. Pourquoi se croyait-elle toujours aussi inférieur! Même les solitaires ne devaient pas penser comme ça. En tout vas, cela attristait beaucoup Plagio. Mais au moins, elle était sincère, c'est ce qui comptait. Mais c'était le ton qu'elle avait employé qui dérangeait le plus Plagio, comme si avoir du courage était une chose inimaginable, qu'elle idée tordue, franchement! Mais sa phrase lui donna encore plus d’espoir, qu'allait-elle lui dire? Ses prunelles s'emplirent de curiosité & il redressa les oreilles, ne voulant raté aucun mots. Il fut une seconde fois déçu. Elle s'était arrêtée, quel dommage! Le Médecin aurait temps voulu connaître la suite, mais il en voulait pas la forcer, alors il laissa couler. Maintenant, il devait trouver un sujet de conversation. & pas un qui parle du passé, mais pour tout vous dire, il n'avait rien en tête... la guerre, peut-être? Bien sûr que non! Soudain, il se figea & devint livide. Oh my god, & si Russian Blood avait rejoint l'abominable armée de Pandora. Son estomac se serra & il ressentit un drôle de vertige. Cette idée avait beau ne pas être réelle, il imaginait déjà la scène. Lui, devant Pandora, le crocs retroussés d’où s'échappait un grognement sauvage, & alors qu'il allait attaquer Pandora pour en finir, surgit Russian. Plagio, incapable de bouger un muscle tellement il est étonné. Mais alors que sa joie commençait à venir, il vit Russian le griffer & le mordre... Non, impossible, impossible. Plagio ferma les paupières, essayant de chasser ces infables images de sa tête, sans trop de réussite.

Bouleversé. Il était bouleversé, la simple idée de voir son meilleur ami devenir un suppôt de Pandora lui donnait le tournis. Comment un loup d'une pareil douceur & gentillesse pourrait-il faire partie d'une armée aussi cruel? Comment? Cette question fusait dans la tête du médecin, ce simple mot était lourd de sens. Il dansait dans sa tête, lui donnant un horrible mal de tête. C'était impossible, tout bonnement impossible. Russian Blood ne pourrait jamais intégrer cette meute, pour rien au monde il le ferait... Il en était certain... Alors pourquoi n'arrivait-il pas à chasser cette pensée? Pourquoi, comment! Il en avait marre de ces interrogations! Quand cela se finira-t-il? Il vit l'ombre blanche de Maeya bouger, sans même s'en rendre compte, il était ailleurs. Au delà du réel. Soudain, une voix mélodieuse s’introduisit dans les tourbillons furieux qu’était ces pensées. Une voix qui prononçaient... Des mots? Des mots doux. Des mots qui contrastaient avec les siens, des mots qui, peu à peu, calmèrent la mer de questions qu'il s'était posées. C'était une chanson, chantée par la voix de Maeya. Qu'elle chantait bien, tellement bien, comparé à al dernière fois où ses notes étaient tristes & déprimantes. Tout de suite, le son l'apaisa & il se sentit mieux. Les pensées négatives qui s'étaient regroupées dans un coin de son esprit ne l’embêtèrent plus. Il était heureux qu'elle lui ai chanté cette chanson, dans un moment où il en avait besoin. Il voyait à présent mieux Maeya, elle la regardait d'un regard soucieux. Mais il allait parfaitement bien, grâce à elle. A court de mots, il ne dit rien, il se contenta de lui sourire. Un sourire destiné à elle.