Des préparatifs inhabituels ( PV Maeya ) Terminé

Maeya marchait dans la forêt. Elle avait vécu tant de chose ces derniers jours… elle voulait revoir son Plagio. Elle s’était absentée longtemps, il devait commencer à s’inquiéter. Et puis… avec raison. Elle avait perdu une dent, avait rencontré un démon, même s’il avait été gentil, elle avait croisé ce loup… un loup noir, et gris. Jeune. Son odeur lui avait été si familière… comme si elle le connaissait. Mais il était mort. Il avait toutefois essayé de la protéger. Contre un danger fictif, bien sûr, mais l’intention était là. Était-ce son père? Il semblait la connaître en tous cas… mieux qu’elle ne semblait se connaître elle-même! C’était effrayant.

Elle arrêta de penser à ça et regarda autour d’elle. L’endroit lui rappelait des souvenirs. Elle s’y était promenée plusieurs fois. Y avait croisé un jeune loup qui avait perdu sa mère. Pauvre de lui… Et maintenant, elle se rendait vers le territoire de l’eau. Elle avait fait un gros détour, mais elle avait voulu revoir la plage. Elle ne savait pas trop pourquoi. Peut-être à cause de cette nuit, sur la falaise… Qui avait donné suite à sa rencontre avec Seth.

Elle changea tout de suite de sujet. Elle ne voulait pas invoquer le démon par accident. Elle s’immobilisa donc dans une clairière. À cause d’un bruit. Rapidement elle en vit la source. Un loup. Noir et bleu. Avec de longs crocs. Un loup de pandore? Était-il méchant? Après Seth, et ce loup noir et gris qui n’avait pas dit son nom… elle commençait à croire que Pandore n’avait pas autant de contrôle qu’elle ne le pensait. Mais ce qui frappa Maeya ne fut pas ce fait que le loup devant elle semblait mort. C’était l’odeur. L’odeur du loup noir et gris. Elle était perceptible sur ce loup noir et bleu. Il le connaissait! Peut-être pourrait-elle le questionner? Elle devait s’y prendre doucement, ne pas être trop brusque.

- Excusez-moi, est-ce que je vous dérange?

Maeya fut surprise de la réaction du loup. Il s’inclinait!? Devant elle? Une insignifiante louve solitaire? Décidément, les loups du clan de la mort n’étaient pas aussi terribles qu’on le disait. Puis il posa une question. Cette question… Qui était ce Medrahsk? Était-ce le loup noir et gris? Donc, il connaissait! Mais que pouvait-elle répondre? Elle se sentit extrêmement gênée. Elle riva son regard sur le sol.

- Veuillez me pardonner, mais j’ignore qui est ce Medrahsk dont vous parlez. Aucun animal que j’ai croisé ne m’a dit s’appeler ainsi. Mais… pourquoi cette question? Son odeur plane-t-elle sur moi? Si oui, est-ce ce loup dont je peux sentir l’odeur sur vous? Je parle d’un loup noir, dont la fourrure est parcourue de mèches grises. J’ignore qui il est. La dernière fois que je l’ai vu, il est entré en trombe dans la pièce réservée à l’Alpha du feu et l’a menacée de la tuer si elle me faisait du mal. Quand j’ai voulu en savoir plus, il est parti en me disant de l’oublier…

Elle fit une pause. Pourquoi disait-elle tout cela? Elle ne connaissait même pas ce… Darkness, qu’il avait dit s’appeler. Était-ce l’espoir? Non, la curiosité. Elle voulait savoir qui était ce loup noir et gris. Si ce Darkness savait quelque chose, elle voulait qu’il lui dise. Comment ce Medrahsk, si c’était bien lui, pouvait la connaître? Pourquoi vouloir la protéger?

- Si vous savez quelque chose, dîtes-le moi je vous en prie. Son odeur m’est si familière… j’ai l’impression qu’il est un membre de ma famille. Mais je n’ai aucun souvenir de lui, si c’est le cas. Qui est-il, le savez-vous?

Le loup parut gêné. Par quoi? Par elle? C’était ridicule! Elle était si insignifiante… Ou peut-être que… peut-être qu’il la trouvait jolie? Dommage pour lui, elle était la compagne de Plagio, et désirait le rester encore longtemps. Mais… son allure, son regard lorsqu’il l’avait vue… elle était certaine de ne pas être la première louve qu’il approchait, et nombre d’entre elles avaient dû tomber sous son charme! C’était vrai qu’il était beau… peut-être était-ce la tournure que prenait la conversation qui le gênait? C’était lui qui avait lancé ce sujet! C’était peut-être le fait qu’il ne savait pas lui-même qui était ce Medrahsk. Il devait se sentir ridicule d’avoir parlé de lui alors qu’il n’en savait rien.

Mais… il n’en savait pas rien, justement. Il avait laissé sa phrase en suspension. Pourquoi? Même s’il n’était pas certain de la véracité de l’information, il avait le droit d’émettre une hypothèse! Avait-il peur de la blesser? Que pouvait-il bien dire, de toute façon, qu’il pensait que c’était son frère? Maeya n’avait pas de frère. Ses parents étaient morts alors qu’elle était très jeune, et elle avait été la seule créature à naître de la portée. Qu’il le dise, qu’il pensait cela, mais c’était impossible! Comment aurait-elle pu oublier qu’elle avait un frère?

Quant à la question de la bien aimée, elle ne s’y attarda pas trop, ce loup avait visiblement commis une erreur. Comment aurait-elle pu aimer un mort!? C’était… dégoûtant! Un frisson la parcourut. Non, elle ne devait pas penser cela. Ce loup, devant elle, était sûrement mort aussi. Ce serait tragique que personne ne l’aime, jamais. Il avait le droit lui aussi d’avoir une compagne. Tout comme ce loup noir et gris.

Puis quelque chose lui revint en mémoire. Ce loup du feu qui l’avait attaqué… un loup avait pris sa défense à elle, ce jour-là. Il avait repoussé le loup du feu et l’avait ensuite amenée chez un médecin. Ce pouvait-il que ce loup était Medrahsk? Cela expliquerait pourquoi l’odeur lui semblait familière… Et peut-être qu’en sentant son odeur sur le territoire du feu, il avait cru qu’elle s’était de nouveau fait attaquée! Cela aurait expliqué pourquoi il avait dit devoir la sauver! Mais pourquoi la secourir elle? Agissait-il ainsi avec tout le monde? Darkness disait que Medrahsk était contre Pandore et le montrait activement. Il devait être très courageux… Elle regarda le sol et versa une larme. Quelle douleur avait-il dû supporter pour l’avoir secourue, ce jour-là?

- Il semble si gentil, ce Medrahsk… je suis triste qu’il souffre… si seulement il savait qu’il n’est pas seul, dans sa rébellion contre l’Alpha de la mort… lui avez-vous dit, que vous aussi vous ne l’approuvez pas? Vous ne l’approuvez pas, n’est-ce pas?

Elle repensa à Seth. Lui non plus n’approuvait pas. Mais il ne s’était pas rebellé. Medrahsk, quant à lui, ne semblait pas avoir peur des conséquences de ses actes. Pourquoi?

- Mais… Pandore ne tue-t-elle pas tous ceux qui se rebellent contre elle? Pourquoi alors est-il encore vivant? Quel lien a-t-il avec elle pour qu’elle ne veuille pas le tuer?

Elle ne s’était pas vraiment rendu compte qu’elle avait pensé cela à voix haute. Aussi commençait-elle à se sentir très confuse. Il y avait tant d’énigmes autour de cette odeur… Urion connaissait ce loup noir et gris. Oui, et Medrahsk lui avait parlé d’elle. Elle comprenait mieux… mais pourquoi Urion ne lui avait-il pas dit? Avait-il eu peur qu’elle ne soit effrayée par le fait que Medrahsk soit mort? Oui, elle l’aurait été… avant de rencontrer Seth, jamais elle n’aurait pu considérer un mort comme étant gentil…

Mais donc, cela n’amenait que plus d’énigme. Medrahsk semblait très bien la connaître. Pourquoi? Que savait-il de sa vie?

- C’est si compliqué… je voudrais tellement savoir qui il est, et pourquoi il sait tant de choses de moi, alors que j’ignorais jusqu’à son existence. Je vous en prie, soyez gentil et dîtes-moi ce que vous savez. Qu’est-il?

Elle se souvint de la moue gênée qu’avait esquissée Darkness un peu plus tôt, et soupira.

- Non, laissez tomber. Je ne veux pas vous mettre mal à l’aise. Il vous a sans doute fait promettre de ne pas me parler de lui. Changeons de sujet alors. D’où vous viennent ces crocs si long?

Une telle longueur de croc était anormale. À quoi cela pouvait-il lui servir? Ça le rendait beaucoup plus meurtrier, à n’en pas douter. Était-ce Pandore qui les lui avait donnés?

Maeya avait en partie détourné la convdersation car elle ne voulait plus se poser des questions sans réponses. Aussi le fait que le loup noir et bleu y revienne ne lui fit que s’en poser davantage. Par contre, elle se questionnait sur les crocs. Il ne voulait pas en parler? Peut-être avait-il décidé d’essayer de l’éclairer de son mieux aussi… Il ne fallait pas sauter aux conclusions hâtives. Et puis, la réponse était évidente de toute façon, ces crocs servaient à mieux tuer, tout simplement. Intérieurement, la louve bleutée fut touchée par la petite attention que le mâle lui portait en essayant de ne pas l’effrayer. Les loups de Pandore semblaient tous si gentils… à croire qu’elle n’était pas vraiment méchante. Mais ce n’était qu’une illusion, elle le savait. Elle avait eu de la chance, de tomber sur des loups qui avaient décidé de se rebeller.

Pour ce qui était du rendez-vous… allait-elle venir? Non. Si elle croisait ce Medrahsk, elle voulait être en tête à tête. Plus il y aurait d’animaux autour et moins il serait disposé à parler. Pour ce qui était de sa vie… c’était si cruel… et Darkness avait dit cela sans aucune émotion… Trouvait-il cela normal? Non, il devait seulement en avoir un peu l’habitude. N’avait-il pas lui-même eu Pandore sur le dos? À quoi sa vie à lui avait pu ressembler? Ce n’était pas vraiment les questions à poser.

Encore une fois, Maeya remarqua qu’il semblait mal à l’aise. Pourquoi cela? Qu’avait-elle qui puisse agir ainsi sur lui? Vu sa taille… avait-il peur de la brusquer? Pensait-il qu’il l’intimidait? Bon… oui, c’était le cas. Elle n’était pas vraiment aussi rassurée qu’elle l’avait été avec Seth. Et le sujet était un peu délicat, ce qui ne l’aidait pas à se mettre en confiance. Se rendant compte qu’elle hésitait depuis un petit moment, elle décida de parler.

- Je ne viendrai pas. Je vous avoue que l’idée de voir pleins de loups me fait peur. Et je préfère rencontrer ce loup noir et gris en privé. Cela nous dégênerait tous les deux et nous aurions plus de facilité à parler.

Pour lui montrer qu’elle n’avait pas peur de lui et qu’elle lui faisait confiance, même si ce n’était pas vraiment le cas, elle s’approcha de lui et frotta timidement son museau sur le sien.

- Vous êtes gentil, Darkness. Vous n’avez pas besoin de vous sentir ainsi mal à l’aise en ma présence. Soyez vous-même, parlez librement.

Pour être franche, cette perspective l’effrayait, elle ne voulait pas vraiment entendre ce qu’il pensait. Elle était certaine que cela pourrait la traumatiser. Mais elle ne voulait pas qu’il souffre de sa présence. Elle s’assit et lui sourit, essayant d’afficher de la tendresse.

- Mon nom est Maeya, laissez tomber les Madame. Et, je vous prie, tutoyez-moi. Je ne mérite pas le respect que vous m’accordez.

Ce loup semblait souffrir intérieurement, c’était si triste. Et Maeya ne pouvait s’enlever les mots qu’il avait dis de son esprit. Cruel? Sadique? Était-il sérieux? Avait-il essayé de plaisanter? Qu’est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire? Elle recule d’un pas. Involontairement. Ses émotions avaient temporairement pris le dessus. Un peu de peur, mais surtout de la confusion. Quel était le but de ce loup? Comment pouvait-il agir et parler de façon contradictoire ainsi? Cela n’avait aucun sens. Avait-il dit cela pour éviter de répondre à la question? Elle ne voulait pas le forcer à parler… Ou peut-être croyait-il que c’était impossible d’être gentil lorsque l’on est mort? Ou était-ce comme cela que tous les animaux le voyaient? Et il avait voulu lui signifier par là une quelconque frustration qu’elle ne comprenait pas?

- Je ne suis pas certaine de comprendre. Mais si vous étiez aussi mauvais que vous le prétendez, je suis certaine que je ne serais déjà plus devant vous. À moins que vous n’ayez joué le jeu pour en savoir plus sur ce loup noir et gris, que vous ne m’aillez manipulé alors qu’en fait vous êtes du côté de Pandore et ne voulez que coincer ce traitre et le faire souffrir? Eh bien c’est perdu, je vous jure que je ne sais rien. Maintenant, si tel le cas, si vous êtes vraiment mauvais et avez vraiment l’intention de me faire souffrir, commencez maintenant, arrêtez de reporter votre plaisir, je vous jure que je n’en vaut pas la peine. Je ne vous donnerai rien de plus parce que vous m’avez fait attendre un peu.

Une larme monta à ses yeux. De rage, de peine, de confusion. Tout avait si bien commencé… avait-il vraiment l’intention de profiter d’elle? Un frisson la parcourut. Allait-il…? La violer…? Comme ce loup du clan du feu avait essayé de faire…? Elle n’avait pas la force de lutter. Et cette fois, il n’y aurait pas de loup noir et gris pour la défendre… Cette fois, elle en mourrait. Plagio le saurait-il un jour? Comment réagirait-il en l’apprenant? Dans un sanglot naissant, sa faible voix, pleine de regret, laissa glisser dans un murmure :

- Pardonne-moi, Plagio… je n’ai pas eu la force de défendre notre amour…

Son cœur souffrait tant qu’elle sentait qu’elle allait mourir avant même que le loup noir et bleu ne lève la patte sur elle.

Le rire de Darkness n’aurait pas pu paraître plus diabolique aux yeux de Maeya. Et pourtant… lorsqu’il s’approcha, elle n’essaya pas de s’esquiver. Elle écouta ce qu’il avait à dire. Il n’avait pas envie de lui faire du mal? Peut-être… mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas le croire. Il la manipulait depuis le début. Et elle, comme une idiote, ne résistait même pas. Elle n’en avait pas la force… Aussi fut-elle triste. Pas pour elle. Pour lui. Ce qu’il avait subi était cruel, et cela ne pouvait qu’avoir eu l’effet de le rendre aussi mauvais. Il était… obligé de l’être… et elle en était peinée pour lui. Comme elle avait été peinée pour Seth. Elle se sentait à nouveau impuissante… et inquiète. Car, au contraire de Seth, Darkness n’était pas gentil, et il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle, elle était trop faible pour lui opposer de la résistance.

Lorsque son expression changea, la peur envahit la louve bleutée. Cette peur qu’elle avait appris à mettre de côté. Cette peur qui l’avait suivi toute sa vie et qu’elle aurait peut-être mieux fait d’écouter. Car Darkness, au contraire de ce qu’il disait, allait lui faire du mal. Elle le voyait dans son regard. Son regard qui la terrorisait, la paralysait d’une angoisse qui se transformait en chaînes pour l’immobiliser et la laisser à la merci de cet être cruel qui ne la voyait que comme une proie de plus, qui lui avait été peut-être une petite distraction, en croyant ses mensonges, et qui l’avait déçu, en ne pouvant pas l’informer davantage sur ce Medrahsk, dont il devait être un ennemi. Une autre larme coula sur sa joue alors qu’il s’approchait d’elle pour lui murmurer à l’oreille. Désolé? Une douleur fulgurante lui traversa l’épaule. Ses yeux furent incapables de contenir le flot de larmes qui déborda sur son visage, et si elle garda la gueule fermée et ne laissa pas entendre un son, elle pleura. C’était à cela que servait ses crocs… A boire le sang de ses victimes… Elle pouvait sentir sa langue qui râpait désagréablement contre son cou. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle était figée par ce tremblement de profonde désolation désespérée qui la traversait. Elle allait mourir, ne jamais revoir son compagnon. Et elle ne pouvait rien n’y faire, car c’était inutile. Elle se laissa faire. Totalement soumise, en larme et vide de tout espoir de survie.

Le loup sembla surpris et se recula. Puis il parla. Plaisir? En quoi se faire mordre était-il supposé faire plaisir? Il la blessait, la rapprochait de la mort, lui infligeait de la douleur, et elle, elle était supposé aimer cela? C’était totalement ridicule! Elle n’était pas masochiste, quand même! Mais peut-être que lui il l’était, et donc qu’il avait cru que tout le monde était comme ça? N’avait-il pas déjà mordu d’autres animaux avant? Franchement, ça tournait dans le non-sens! Ou peut-être avait-il un pouvoir? Qui faisait que les animaux aimaient se mordre? Eh bien il n’avait pas fonctionné sur elle! Elle ne voulait même pas savoir pourquoi. Et pour toute réponse, elle plongea son regard, torturé, plein de souffrance, dans le sien.

Il avait parlé des loups de la mort… ils étaient donc tous ainsi? Non! Seth, il avait été gentil! Oui… mais parce qu’il en avait eu besoin. Et le loup noir et gris? Non, lui il était un rebelle et les autres le cherchaient pour le tuer… Donc, il avait raison. Tous les loups de la mort étaient des monstres! Et elle, elle avait été assez naïve pour croire que les choses pouvaient être différentes.

Darkness se détourna et avança, comme s’il avait l’intention de fuir, avant de se retourner. Cette haine dans son regard… comme si tout ce qui était vivant était une insulte à son existence, et qu’il devait donc le détruire. Lorsqu’il se précipita vers elle, son cœur sembla arrêter de battre. Pendant un infime moment, elle eut une idée de ce que les morts pouvaient vivre, de comment ils pouvaient se sentir. C’était si cruel… comment ne pas comprendre la réaction du vampire? Mais il ne l’attaqua pas, il s’en prit à un arbre à la place. Elle avait de la peine. De la pitié… pour lui. Pour eux.

Puis il lui ordonna de fuir. À ce moment, c’était comme si son sang devenait vivant. Les pattes de Maeya se détournèrent d’elles même et l’entraînèrent dans une course folle. Eut-elle envie d’arrêter que rien n’y faisait, elle courait. Comme si le vampire la contrôlait… Et elle pleurait. Parce que la vie n’était que cruauté, parce que la seule chose qu’elle ne connaisse qui pouvait incarner un minimum de douceur, c’était son compagnon, Plagio. Elle voulait le revoir. Il lui manquait tant… Elle avait envie de se jeter contre lui, de pleurer dans son épaule, pleurer toutes les injustices insoutenables de cette vie. Pourquoi s’était-elle éloignée de lui? Et s’il n’était plus vivant? La cherchait-il? Cela faisait tellement longtemps qu’elle était partie…