Une étrange inspiration qui me donne une nouvelle expression~ NanOùn

Ô, accélère donc, Temps
Toi qui nous nargue, Toi, si lent
Ô, ne ralentit pas, Temps
Nous voulons juste que tu ailles plus rapidement

Ô, cours, cours dans ce champs là
Fait pousser les ramboutants
Ô, cours dans celui là
Fait pousser les magnolias

Ô, Toi, tout puissant
Toi qui n'est que le Temps
Ô, Toi, qui vis si longtemps
Réponds à nos vers si suppliants

Toi qui fait lever le Jour
Qui fait naître l'Amour
Toi qui fait tomber la Nuit
Qui fait naître l'ennuie

Vite, vite accélère
Ne retourne pas en arrière
Vite, vite, cours
Ne fait pas demi-tour

Toi qui illumines notre Vie
Qui éclaircis le Ciel
Toi qui nous émerveille
Qui est notre seul ami

Vite, vite, réveille Toi
Ne t'endors pas
Vite, vite, n'oublie pas
Nous comptons sur Toi

Une lame tranchante
Une épine blessante
Un bout de papier froissé
Un Amour brisé
Au fond, qu'est le Crime
Le fait d'être une Victime
Que signifie cet instant
Ce moment où tout est en suspend
Ce sentiment effrayant
Que tu sais que c'est important
Au fond, qu'est la Mort
Le fait, comme toutes les nuits, quon s'endort
Que l'on sait qu'on ne se réveillera plus
Ce moment qui afflue
Toutes nos peurs en un mot
Notre Fin jouée par un morceau de piano
Lente
Tragique
Frappante
Énigmatique

Hirondelle qui s'envole
Arrivant dans une course folle
Ne pouvant m'empêcher d'y porte un regard
Ne pouvant m'imprenier de ce hasard
Ailes denses, elles me survolent
Haut, tel un ange aux auréoles

Envahit par des chuchotements
Mourant dans la brise du vent
Inexplicablement envoutant
Laissant à ce souffle grisonnant
Impression, sentiment plaisant
En m'enivrant des parfums environnent

Reculé dans son monde exiguë
Oublier ses manières farfelues
Là où l'imagination n'est jamais à crue
Amours, trahisons, il en a vu
N'oublier pas ce qu'il fut
Dorénavant, personne ne sait ce qu'il est devenu

Il faisait tout noir. Je ne voyais rien & je sentais une froideur désagréable ma gagner. Mais une onde de chaleur me couvrit. Je me roula en boule & me blottis contre ce corps chaud. Je grelotais, & l'inconnu devait l'avoir remarqué, car il me sera contre lui tout en me lisant le pelage d'une langue rappeuse & douce. Cet être si affectueux ne pouvait être autre que ma Mère. Elle continua ses caresses jusqu'à ce que mes tremblements stoppèrent, ne laissant place qu'à des léger frissons, qui devenaient de plus en plus rare. Puis, des bruits de pas interrompirent ce si bon moment. Un cri rauque retentit. On criait d'une voix affolée : MAMAN! Je ne connaissais pas cette voix, mais j'entendais ses foulées précipitées s'élancer vers nous. Puis, ils s'arrêtèrent. Aussi soudainement qu'ils étaient apparue. Maman bougea, me laissant à découvert, la morsure du froid m'arracha un gémissement plaintif. Ma Mère s'exprima faiblement, mais ses mots étaient choisis & emplis de tendresse. Elle adressait la parole à une louve & lui dit qu'elle avait un petit frère. Était-ce moi? Était-ce ma Sœur? Je n'en savais trop rien... Je décida d'ouvrir les yeux. Me yeux me piquèrent d'abord, car tout était blanc & Lumineux, j'avais du mal à percer la claireté environnante, mais ils s'habituèrent rapidement, & je leva la tête vers le souffle qui se faisait de plus en plus rapide. Une jolie louve rouge aux motifs divers & colorés se tenait devant moi. Elle paraissait horrifiée, elle aussi me regardait. C'était donc elle, ma Sœur. Je voulus lui dire bonjour, mais aucun son sortit de ma gorge, car elle reculait en me regardant fixement, des larmes brillantes coulèrent successivement sur ses joues. Pourquoi pleurait- elle? Était-ce ma faute. J'inclina la tête en signe d'incompréhension. Ma Mère soupira, un soupir désespérer & fatigué & je me rendu compte que ce n'était pas moi qui tremblait, mais elle. Ma Sœur rejoignit un loup à l'autre bout de la prairie, je n'en avait aucun souvenir. Je reporta mon attention sur Maman. Je chercha ses tétines & bus. Rassasié, je me roula en boule à ses côtés & m'endormis. Un sommeil sans Rêve. C'est le froid qui me réveilla, j'avais très froid & de violents frissons parcouraient mon corps. J'ouvris les yeux pour la seconde fois. Maman était encore là, comment se faisait-il que j'avais aussi froid? Son corps était glacé, il ne donnait plus aucune chaleur... Était-elle morte? Non, impossible, je lui donna un léger coup de patte, mais elle ne réagit pas. Je l'appela de ma voix fragile & aiguë plusieurs fois, sans réponse. Le sentiment de perte enfla en moi, & je ne pus empêcher les larmes de couler. Je tomba dans la solitude des pleurs. Je ne fis pas attention aux pas précipités autour de moi, ni aux voix qui résonnaient, je fis juste attention à la chaleur qui m'envahit quand on me posa sur ce qui semblai être un sol, fait de feuilles & de paille. Je ne reconnaissais pas l'odeur de ma Mère... Elle était donc morte... J'entrouvris les yeux, laissant apparaitre mes prunelles jaunes. Une louve grise se tenait devant moi, elle me souriait. Puis, un autre loup arriva, lui aussi me sourit. Soudain, le rideau de lier bougea, & la silhouette rouge de ma Sœur fit irruption. Elle avait l'air fâchée, & elle me regardait intensément. Un frisson me parcourue la nuque, j'avais peur. Elle sauta sur moi avec force, mais la louve qui me tenait chaud me défendit. J'avais, en plus de la peur, froid. J'étais paralysé & je regardais le spectacle violent apeuré. Ma Sœur se débâtit avec sauvagerie & ma nourrice lâcha son échine, elle tomba sur le sol, blessée & essoufflée. Je la regardais, surpris, puis, dégouté, du sang coulait de son épaule & de son ventre. Je mis ma queue entre mes jambes, plaqua les oreilles & me fis le plus petit possible quand ma Sœur, une nouvelle fois, se jeta sur moi. Mais, encore, un loup l'interrompit dans son élan. Ma Sœur lui dit de la laisser passer, mais il refusa. Pendant que lui resta à sa place, des questions firent place dans ma tête. Pourquoi me voulait-elle du mal? Croyait-elle que c'était moi qui avait tué Maman? Non... Elle devait être sous le choc, après, nous deviendrons inséparables, enfin, je l'espérais sincèrement. Mais à peine ais-je pus dire ouf qu'elle cria & qu'un Phœnix sortit de sa gueule. Je recula le long de la parois, les yeux fixer sur le volatile en flamme. Mais le Gardien dit des mots que je ne compris pas à cause de la distance & du volume de ses paroles, & tout s'arrêta. Ma Sœur était immobile, & bientôt elle sortit. Depuis ce jour, je ne la revis plus jamais. Les nourrices s'occupèrent de moi jusqu'à ce que je sois autonome, & elles me laissèrent le choix, soit, de rester dans la Meute ou alors, de partir en tant que Solitaire. Je choisis la deuxième option, car je voulais retrouver ma Sœur, je ne savais pas où elle était partie, ni quand. Mais je voulais la revoir,après tout, on était du même Sang. Je erra donc à sa en m'imaginant des scènes de retrouvailles heureuses.

Dessin sur ordinateur~