Il y a bien un seul loup au monde qui ne sache pas nager ( libre)

Qui aurait pensé qu'un loup du feu puisse autant souffrir de la chaleur ? Personne normalement. Pour Alice, la frèle et trop gentille louve du feu était épuisée, elle n'arrivait même plus à invoquer son phoenix de feu, Ses fioles, elles, ne contenaient plus rien, l'eau c'était évaporée, aucun moyen de guérir qui que ce soit. Elle était totalement ... inutile. Ce sentiment d’impuissance l'irritait, chaque pas était un supplice, elle ne savait même plus très bien pourquoi il lui était venue à l'idée d'avancer dans ce désert qui ne prédisait rien de bon. A vrai dire, peut-être qu'un élan de folie l'avait prise, c'était possible, ces guerres n'en finissait jamais, la louve brune ne supportait pas la violence. Arg, on se croirait dans ces vieilles émissions, où le faible meurt pour sauver tout le monde. Sacrifier, cela n’effleurait jamais l'esprit d'un combattant, en tout cas, quand il s'agit de défendre la paix. Mais je m'éloigne un peu du sujet. La guerre que menait Alice à ce moment précis, c'était de rester en vie dans cet interminable désert. La soif lui tiraillait la gorge, elle sa vue se troublait, elle allait s’effondrer quand un nouvel espoir fit surface, là bas, à quelque pas, de la verdure pointait son né. Elle savait bien qu'il s'agissait peut-être d'un mirage, pourtant elle en pouvait se résoudre à mourir, sans n'avoir vérifier si cet espoir là était bien perdu. Elle prit donc sur elle, se leva lentement, posa une patte, puis une autre. Et utilisa ses dernières forces pour avancer ces quelques pas. Ses poumons la brûlait, elle n'avait même plus la force de respirer. Une fois l'eau se retrouvant à ses pieds, Alice s'y laissa tomber. Elle coulait, et savait à présent que l'eau était bien réel. Elle n'avait plus d'air, bientôt l'eau s'engouffra dans ses poumons. Elle était entrain de se noyer, et la louve ne luta pas, elle n'en avait plus la force. Personne ne viendrait la chercher, elle en était sûr..
Un sourire apparut tout de même sur ses lèvres. Une louve du feu emportée par l'eau, quel drôle de destin...

Quelqu'un viendra-t'il la sortir de là ?

Alcade avait besoin de réfléchir, sur sa vie, sur ses buts, sur ce qu'elle devait faire. pour ça, il lui fallait du calme. Elle s'était donc décider à aller dans la sereine Oasis. Par cette chaleur, personne ne serais assez fou pour s'aventurer dans le désert, non ?
Elle était donc arriver en sueur, il y a quelques heures, et s'était allongée à l'ombre des palmiers. Pour une fois, elle avait eu la flemme de nettoyer son beau pelage plein de couelurs. La renarde blanche, rose foncé et mauve était donc couverte de sable. Elle posa sa tête sur ses pates, sa longue mèche reposant sur le sol.
Quel était le but de sa vie, à présent ? Elle avait longtemps chercher la liberté et la protection en la personne de tous les beaux mâle qu'elle croisait, et sa vie avait bien marché jusqu'à présent. Mais voilà qu'elle avait croisé Lancaster, et ses beaux yeux changeants...
Elle croyait tout connaître de l'amour, et résister à ses charmes, et voilà qu'elle était tombé dans les bras d'un loup ! Elle, la renarde libre qui avait chavirer le coeur de plus d'un canidé, était tombée amoureuse ! C'était à en mourir de rire !
Et pourtant, elle ne pouvait pas renoncer à son amour pour le beau et puissant mâle du clan du feu. Ah, quel dilemme ! Car maintenant qu'elle s'était enchainée à son Lancaster adoré, elle n'était plus libre de ses mouvements. Elle qui allait partout où elle voulait, elle restait maintenant à proximité du territoire du clan du feu. Elle qui faisait ce qu'elle voulait des mâles, elle se pliait à la volonté d'un seul loup, et faisait parfois même des choses dont elle n'avait pas envie, rien que pour ses beaux yeux !
Mais elle ne pouvait pas non plus renoncer à sa liberté. Elle était allé trop loin, avait parcourue trop de chemin pour ça. Ne s'était-elle pas libérée d'Eladriel, l'ange gardien qui avait pour un temps habité dans son corps ?
Un bruit vint interrompre ses pensées et la mit hors d'elle. Qui était ces malotrus qui venaient l'importuner ?
La belle renarde se leva, s'épousseta pour enlever le maximum de sable de son pelage chatoyant, et s'avança vers les deux inconnus, décider à leur faire comprendre qu'elle ne supporterait pas tout ce vacarme. Elle s'approcha d'un pas rapide, et les réprimandes lui restèrent dans la gorge. Mais cette louve était en train de se noyer ! Il fallait faire quelque chose. Elle demanda immédiatement à son Eladriel de la sauver, mais seul le silence de son esprit lui répondit. Quelle idiote ! Eladriel était parti, pour toujours, et il fallait qu'elle trouve un moyen de sauver la louve qui s’enfonçait dans l'eau ! Paniquée, elle se lança elle aussi dans l'oasis, et rejoignit la louve aux cheveux roses. l'autre louve lui lança quelque chose de luminescent, et sans savoir ce que c'était, à part que c'était long et pourrait hisser la presque-noyée jusqu'à la rive, elle le prit dans sa gueule et plongea dans l'eau à la suite de la première louve. Elle le lui attacha autour de la taille, puis remonta à la surface, en criant à l'inconnue sur la rive : "Tire ! Sauve-la ! "